Bernardin Matam en route pour une quatrième olympiade personnelle
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À 34 ans, Bernardin Kingue Matam, figure emblématique de l'haltérophilie française, s'apprête à marquer l'histoire en participant à ses quatrièmes Jeux Olympiques. Ce vétéran des compétitions internationales a consacré plus de dix ans de sa vie à représenter la France sur la scène mondiale, accumulant les distinctions et les performances mémorables.
𝐉𝐞𝐮𝐱 𝐎𝐥𝐲𝐦𝐩𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 - 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟒 🏋🇫🇷
— FFHM (@FFHaltero) July 24, 2024
Après Londres, Rio et Tokyo, notre expérimenté Bernardin KINGUE MATAM s'apprête à vivre ses 4⃣èmes JO sous le maillot tricolore ! 🔥
Son parcours retracé 👉 https://t.co/9a1envvXOE#TeamHaltero #TeamFranceHaltero pic.twitter.com/ZkuDNGDMRU
Une Carrière Débutée en Fanfares
L'aventure de Bernardin Kingue Matam sous le maillot bleu commence en 2012 lors des Championnats d’Europe à Antalya, en Turquie. Dès sa première participation, il se distingue en décrochant une médaille d’argent à l’arraché et une de bronze au total. La même année, il participe aux Jeux Olympiques de Londres. Malheureusement, une blessure met fin à son rêve olympique prématurément.
Montée en Puissance et Premières Médailles
Après ce premier coup dur, Bernardin revient plus fort. En 2015, lors de ses troisièmes Championnats d’Europe, il remporte trois médailles : une d’argent à l’arraché et deux de bronze à l’épaulé-jeté et au total. Cette même année, il réalise sa meilleure performance aux Jeux Olympiques de Rio 2016, se classant à la septième place avec un total de 320 kg (140 kg à l’arraché et 180 kg à l’épaulé-jeté).
L'Année de Gloire
L'année 2017 est sans doute la plus marquante de sa carrière. Bernardin Kingue Matam devient champion d’Europe à Split, en Croatie, avec un total de 320 kg, identique à celui réalisé aux Jeux Olympiques quelques mois auparavant. Plus tard, il participe pour la première fois aux Championnats du Monde à Anaheim, aux États-Unis, où il décroche deux médailles de bronze à l’épaulé-jeté et au total chez les 69 kg.
Retours Triomphants et Défis Continus
Après une absence aux Championnats d'Europe en 2018, Bernardin revient en 2019 avec un nouvel objectif : conquérir un autre titre européen. Il réussit en devenant champion d’Europe des 67 kg avec un total de 312 kg.
Cette année-là, il participe également aux Championnats du Monde, terminant 10ème en 2018 et 9ème en 2019.Cocorico 👏👏👏🇨🇵 Bernardin KINGUE MATAM sur le toit de l'Europe à #Batumi2019 après son sacre chez les -67kg #halterophilie 🏋️♂️ pic.twitter.com/wkCIN5BRJp
— INSEP (@INSEP_PARIS) April 9, 2019
Tokyo et au-delà
En 2021, Bernardin Kingue Matam se qualifie pour ses troisièmes Jeux Olympiques à Tokyo. Malheureusement, après trois essais infructueux à l’épaulé-jeté, il termine non classé. Néanmoins, il continue de concourir, participant à quatre compétitions internationales supplémentaires : les Championnats du Monde 2023 à Riyad (13ème), l'IWF Grand Prix II 2023 à Doha (NC), les Championnats d’Europe 2024 à Sofia (8ème), et la Coupe du Monde 2024 à Phuket (NC).
Un Dernier Chapitre Olympique
C’est dans ce contexte que Bernardin Kingue Matam se prépare pour ses quatrièmes et probablement derniers Jeux Olympiques à Paris 2024. Le rendez-vous est fixé à l'Arena Paris Sud le 8 août, à partir de 19h30. Cette participation marquera un jalon significatif dans sa carrière et dans l'histoire de l'haltérophilie française.
Une Statistique Impressionnante
Avec cette quatrième participation, Bernardin rejoint un cercle très restreint d'athlètes français ayant participé à quatre Jeux Olympiques, aux côtés de légendes comme David Douillet (judo), Laurent Korcia (escrime), Isabelle Severino (gymnastique), Tony Estanguet (canoë-kayak) et Julien Absalon (VTT). Seuls quelques athlètes français ont fait mieux, tels que Philippe Rozier (équitation - 7 participations), Jeannie Longo (cyclisme - 7), Marie-José Pérec (athlétisme - 5), et Jean-François Lamour (escrime - 5).
Bernardin Kingue Matam incarne la détermination et l'excellence dans l'haltérophilie. Son parcours remarquable inspire non seulement les haltérophiles en herbe, mais aussi tous les sportifs qui rêvent de représenter leur pays au plus haut niveau. À Paris 2024, il visera à couronner une carrière déjà impressionnante par une performance mémorable.