Italie - France: repartir de l'avant et gagner

Nico Par Nico

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Dimanche après-midi, l’équipe de France affrontera l’Italie au Stadio Olimpico de Rome (16h). Après leur défaite frustrante à Twickenham contre l’Angleterre (26-25), les Bleus n’ont plus droit à l’erreur s’ils veulent encore espérer décrocher le titre dans ce Tournoi des Six Nations. Face à eux, une Squadra Azzurra en pleine ascension, qui pourrait bien leur poser de sérieux problèmes.

Un rendez-vous sous tension

L’objectif est clair pour les hommes de Fabien Galthié : retrouver le fil d’une compétition qu’ils avaient parfaitement entamée avec une victoire éclatante contre le pays de Galles (43-0). Mais le revers concédé à Londres a mis un coup d’arrêt brutal à leurs ambitions de Grand Chelem. Désormais, chaque match est crucial.

Le déplacement à Rome s’annonce périlleux. Si historiquement, les Bleus dominent largement les confrontations avec l’Italie (45 victoires en 49 matchs), les dernières performances de la Squadra Azzurra invitent à la prudence. Le match nul arraché par les Italiens à Lille en 2023 (13-13) en est la preuve, tout comme leurs victoires suivantes contre l’Écosse et le pays de Galles.

« On ne les prend pas du tout à la légère », a insisté Paul Boudehent, conscient du danger que représente cette équipe italienne remodelée sous la direction de Gonzalo Quesada.

Une Italie métamorphosée

L’arrivée de Quesada à la tête de la sélection transalpine a apporté un vent nouveau. L’Argentin a su insuffler une dynamique plus agressive et mieux structurée à son équipe, notamment dans le combat et le jeu au sol. C’est précisément ce secteur que craint Fabien Galthié :

« C’est une équipe très combative, qui se bat sur tous les ballons, offensifs ou défensifs. Elle engage énormément de joueurs autour du ballon », a-t-il analysé.

Pour répondre à cette intensité, le sélectionneur français a fait un choix fort en misant sur un banc en configuration 7-1, avec sept avants et un seul arrière remplaçant. Une prise de risque qui traduit l’importance du combat à venir.

Des choix forts dans la composition

Le staff tricolore a également décidé de frapper fort en écartant Damian Penaud, pourtant un cadre de l’équipe. Il est remplacé par le jeune Théo Attissogbe, tandis que Matthieu Jalibert, malade, a dû déclarer forfait. Cette décision illustre l’exigence de performance imposée par Galthié :

« Pour jouer dans cette équipe, il faut performer », a-t-il rappelé.

En l’absence de Penaud et Jalibert, la polyvalence des lignes arrières sera mise à rude épreuve. Maxime Lucu sera le seul trois-quarts remplaçant, rendant la gestion du match encore plus délicate en cas de blessure ou de contretemps tactique.

Le XV de départ pour les bleus

Barré - Attissogbe, Barassi, Moefana, Bielle-Biarrey - (o) Ramos, (m) Dupont (cap.) - Boudehent, Alldritt, Cros - Guillard, Flament - Atonio, Mauvaka, Gros.

Remplaçants : Marchand, Baille, Aldegheri, Taofifenua, Roumat, Jegou, Jelonch, Lucu.

Une victoire impérative avant Dublin

Les Bleus doivent impérativement s’imposer à Rome pour rester en course dans le Tournoi. S’ils veulent encore croire au titre, un succès avec bonus offensif serait idéal. Mais Antoine Dupont met en garde contre une approche précipitée :

« On sait qu’on ne peut pas attaquer un match en ambitionnant le bonus offensif. Il faut le construire. D’abord, se concentrer sur les basiques, scorer et faire la différence avant de penser au bonus. »

Après cette rencontre, la France terminera son périple à l’extérieur par un choc redouté face à l’Irlande à Dublin. Une victoire convaincante contre l’Italie serait donc la meilleure préparation possible pour ce duel décisif.

Les Bleus sont prévenus : ils devront livrer une bataille acharnée dans la capitale italienne s’ils veulent effacer leur faux pas anglais et relancer leur aventure dans ce Tournoi des Six Nations.

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