Julien benneteau, un capitaine de Billie Jean King Cup décu de son équipe

L’équipe de France de Billie Jean King Cup a connu un revers amer en Colombie. Battues dans un contexte difficile, les Bleues n’ont pas réussi à éviter la relégation, un coup dur pour une équipe qui, il y a seulement quatre ans, triomphait dans cette compétition. Retour sur les déclarations de Julien Benneteau, capitaine de l’équipe, qui n’a pas caché sa déception face à cette issue.

Un match piège confirmé par les conditions extrêmes

Le déplacement en Colombie s’annonçait délicat dès le tirage au sort. Julien Benneteau, lucide sur les difficultés, évoque une rencontre disputée dans des conditions éprouvantes, notamment l’altitude à 2 600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Malgré des préparations spécifiques, comme l’utilisation de balles adaptées, l’effort physique demandé a été considérable.

« À 2 600 mètres, ce n’est pas anodin. Il n’y a pas un court à une telle altitude en Europe. Naturellement, les Colombiennes sont mieux adaptées à ça », a déclaré Benneteau.

Les Bleues ont également dû faire face à une adversaire redoutable, Camila Osorio, vainqueure du tournoi de Bogota cette année et qui s’est parfaitement illustrée dans ces conditions.

La blessure de Diane Parry, un handicap supplémentaire

Déjà confrontée à une opposition coriace, l’équipe de France a vu sa tâche se compliquer avec la blessure de Diane Parry, la numéro une française, lors de son match de simple. Malgré une belle performance samedi, Parry a été contrainte de déclarer forfait pour le dimanche, une absence qui a pesé lourd sur la rencontre.

« Quand on perd la numéro une, ça a forcément un impact sur le niveau de l’équipe », a confié Benneteau.

Diane Parry termine sa saison à la 50ᵉ place mondiale, un classement encourageant mais révélateur du niveau encore insuffisant des joueuses françaises pour rivaliser avec les meilleures nations.

Un constat sur le niveau individuel des joueuses

Pour Julien Benneteau, la défaite met en lumière un problème récurrent : le besoin d’élever le niveau individuel des joueuses. Une progression personnelle est, selon lui, indispensable pour renforcer l’équipe dans son ensemble.

« Plus on sera forts individuellement, plus on sera forts en équipe, c’est implacable », a-t-il affirmé.

Le capitaine a rappelé que des ajustements seront nécessaires pour éviter de revivre une telle situation. La défaite marque un point de réflexion collectif et individuel pour tirer des leçons en vue de l’avenir.

Un avenir incertain pour les Bleues et leur capitaine

Si Julien Benneteau reste fidèle à son poste et à son engagement pour l’équipe, il n’ignore pas les difficultés liées à cette relégation. La possibilité d’un repêchage reste mince, dépendant du nouveau format de la Billie Jean King Cup qui sera dévoilé lors du tirage au sort du 24 novembre.

« Si c’est sept groupes, on a une petite chance, mais apparemment, la tendance serait plutôt à six groupes », explique-t-il, prudent.

Quant à son avenir en tant que capitaine, Benneteau reste dans l’attente des élections à la présidence de la Fédération française de tennis (FFT), prévues pour le 14 décembre. Sa passion pour cette équipe reste intacte, mais son maintien à la tête des Bleues dépendra de la confiance renouvelée du futur président.

Une relégation, mais pas une résignation

Malgré cette déception, Julien Benneteau ne perd pas espoir. Il appelle à une remise en question collective et individuelle pour préparer l’avenir de cette équipe. Si la relégation se confirme, ce sera l’occasion de rebâtir sur de nouvelles bases, avec pour objectif de revenir au sommet de la compétition.

L’équipe de France, vainqueur en 2019, a connu des hauts et des bas, mais elle conserve les ressources pour rebondir. La Billie Jean King Cup, symbole de l’excellence du tennis féminin, reste un objectif à poursuivre avec détermination.