2 - 1
Équipe de Hongrie
Hongrie
Fabian Marozsan

Set

Gaël Monfils466
Fabian Marozsan611

Gaël Monfils renverse Fabian Marozsan

Nico Par Nico

Publié le

À 38 ans, Gaël Monfils prouve qu’il en a encore sous le pied. Lundi, au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo, le Français a signé une remontée autoritaire face au Hongrois Fabian Marozsan, s’imposant 4-6, 6-1, 6-1 au terme d’un match disputé dans des conditions climatiques peu propices à la flamboyance. Sous un ciel gris et un air frisquet, Monfils a d’abord souffert, avant de prendre le dessus avec l’énergie, l’intelligence et le panache qu’on lui connaît. Prochain obstacle : Andrey Rublev, tête de série n°7.

Un premier set compliqué dans une ambiance glaciale

Ce lundi maussade sur le Rocher n’avait rien d’un après-midi printanier. Doudounes et bonnets dans les tribunes, terre battue lourde, conditions lentes… Monfils aurait certainement préféré une atmosphère plus sèche pour faire parler sa vitesse. Mais c’est dans cette boue que le combat allait se jouer. Et dans le premier set, c’est bien Marozsan qui tirait son épingle du jeu.

Le Hongrois, très solide du fond de court, variait les trajectoires, trouvait les lignes, et imposait un rythme de métronome. Monfils, de son côté, peinait à s’ajuster à la surface grasse, glissant parfois sans contrôle, et voyant ses frappes sortir d’un cheveu. Un seul break, bien placé à 3-3, a suffi à Marozsan pour empocher le set, laissant craindre un court séjour pour le Français sur la Riviera.

Monfils, le retour du combattant

Mais Gaël Monfils n’a jamais été homme à baisser les bras, et ce match n’a pas dérogé à la règle. Malgré une fatigue visible et un langage corporel parfois las, il est resté concerné, concentré, et surtout déterminé. Le tournant du match ? Un point à rallonge dans le quatrième jeu du deuxième set, à l’issue duquel Marozsan concède une double faute sur balle de break. Le Français, galvanisé par ce cadeau, s’est alors mis à dérouler.

Plus juste, plus incisif, Monfils a fait parler son expérience et sa science du rythme. Marozsan, essoufflé par les efforts défensifs consentis dans la première manche, a progressivement craqué. Le deuxième set, dominé de bout en bout, a été expédié 6-1. La dynamique était renversée.

Une fin de match en roue libre

La troisième manche a débuté sur un fil, avec deux premiers jeux accrochés. Mais une nouvelle double faute du Hongrois sur une balle de break, à 1-1, a définitivement scellé son sort. De plus en plus fébrile, il multipliait les fautes directes, incapable de tenir l’échange face à un Monfils redevenu virevoltant. Les coups gagnants pleuvaient, les passings fusaient, et le public commençait à se réchauffer malgré la météo.

À l’arrivée, Gaël Monfils l’emporte 4-6, 6-1, 6-1 en 1h50, offrant un bel exemple de résilience, de lecture de match et de gestion physique malgré l'âge.

Rublev en ligne de mire

Au deuxième tour, Monfils affrontera Andrey Rublev, récent finaliste à Dubaï et tête de série n°7. Le défi s’annonce considérable, tant le Russe excelle sur terre battue avec ses frappes lourdes et son intensité constante. Mais avec le public monégasque derrière lui et un moral regonflé, Monfils peut aborder ce duel avec l’enthousiasme du challenger prêt à faire tomber les têtes de série.

Une dernière danse… avec panache ?

Cette victoire illustre ce que Gaël Monfils apporte toujours au tennis français : du spectacle, de la passion, du panache. À l’heure où l’on parle souvent de passage de relais aux jeunes, le Parisien continue de montrer qu’il a encore des choses à dire sur les plus grandes scènes. Et à Monte-Carlo, il ne semble pas prêt à faire de la figuration.

Rendez-vous au prochain tour… le show continue.

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