2 - 1
Équipe d'Argentine
Argentine
Francisco Comesaña

Set

Alexandre Müller766
Francisco Comesaña573

Alexandre Muller rejoint la finale à Rio après un marathon

Nico Par Nico

Publié le

Le Français Alexandre Müller, 28 ans, s'est qualifié pour la première finale ATP 500 de sa carrière à Rio de Janeiro, au terme d’un combat intense de 2h55 contre l’Argentin Francisco Comesana (86e mondial). Après avoir éliminé successivement Etcheverry et Cerundolo, le Tricolore a une nouvelle fois pris le dessus sur un joueur argentin, s’imposant 7-5, 6-7 (3), 6-3. Il tentera ce dimanche de décrocher le titre face au tenant du titre Sebastian Baez.

Müller, le bourreau des Argentins

Depuis le début de la semaine, Alexandre Müller impressionne. Il a d’abord fait sensation en éliminant le jeune prodige brésilien Joao Fonseca, avant d’écarter coup sur coup trois joueurs argentins. Face à Francisco Comesana, tombeur d’Alexander Zverev en quarts de finale, Müller a une nouvelle fois fait preuve d’un mental d’acier.

Le Français affiche désormais un bilan remarquable de 15 victoires pour une seule défaite face aux joueurs argentins sur le circuit professionnel. Un détail qui l’a amusé après sa qualification :

« Franchement, je l’ignorais. Si ça peut consoler les Français qui sont tristes depuis la finale de la Coupe du Monde… », a-t-il plaisanté, faisant référence à la défaite des Bleus contre l’Argentine en 2022.

Un match à rebondissements

Le duel face à Comesana a été un véritable combat physique et mental. Après un premier set accroché, Müller a su se montrer plus opportuniste en breakant son adversaire une troisième fois pour s’adjuger la manche 7-5.

Malgré une grosse débauche d’énergie et déjà plus de 9h de jeu accumulées dans le tournoi, Comesana ne lâchait rien. De son côté, Müller, atteint de la maladie de Crohn (une inflammation chronique du système digestif), montrait des signes de fatigue. Son taux de premières balles chutait, le forçant à jouer avec moins d’explosivité.

« Le service demande beaucoup d’explosivité et je n’en avais plus. Il y avait plus de tension, plus de fatigue et moins de relâchement. »

Malgré quelques coups géniaux, comme une sublime volée rétro qui a envoyé son adversaire dans le filet, il concédait finalement le deuxième set au tie-break (6-7, 3-7).

Un troisième set héroïque

Dos au mur après la perte de la deuxième manche, Müller a su trouver les ressources mentales et physiques pour repartir au combat.

« Après la perte du 2e set, je ne me voyais pas très beau. Mais s'il y a un moment où il ne faut pas s'écouter, c'est en demi-finale d’un ATP 500. »

Dès le premier jeu, il sauvait une balle de break cruciale, retrouvant progressivement son service et son agressivité. À 4-3, il parvenait à breaker Comesana avant de conclure sur son service, célébrant son succès à la manière du légendaire Pelé : un saut de cabri et un coup de poing dans l’air.

Cette célébration n’est pas anodine : après sa victoire contre Fonseca, il avait déjà repris la célèbre "climatisation" de Cole Palmer, joueur de Chelsea.

Une finale pour l’histoire face à Baez

Grâce à ce parcours exceptionnel, Müller s’assure de grimper au minimum à la 41e place mondiale lundi, son meilleur classement en carrière. Mais le plus gros défi l’attend : ce dimanche, il affrontera Sebastian Baez, tenant du titre à Rio et spécialiste de la terre battue.

Malgré tout, le Français reste lucide et savoure déjà cette semaine inoubliable :

« Quoi qu’il arrive en finale, ça restera une semaine fantastique ! »

Rendez-vous ce dimanche à 17h30 (21h30 en France) pour savoir si Alexandre Müller écrira la plus belle page de sa carrière.

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