La France défie la Hongrie pour un retour à la compétition après les JO

Nico Par Nico

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Deux mois après leur finale olympique à Lille contre la Norvège, l’équipe de France féminine de handball entame une nouvelle phase de préparation en vue de l’Euro 2024, qui se tiendra du 28 novembre au 15 décembre en Autriche, Hongrie et Suisse. Ce jeudi 24 octobre à Toulon, les Bleues affrontent la Hongrie pour un match amical. Cette rencontre marque non seulement le début de la préparation à l’Euro, mais aussi l’inauguration d’une nouvelle ère sous la direction de Sébastien Gardillou, remplaçant d’Olivier Krumbholz, sélectionneur historique des Bleues depuis 1998, avec une interruption entre 2013 et 2016.

Sébastien Gardillou : une nouvelle ère pour les Bleues

Après avoir passé huit ans en tant qu'adjoint d’Olivier Krumbholz, Sébastien Gardillou prend officiellement les commandes de l’équipe de France ce jeudi soir. L’ancien coach de Metz et Nice a largement contribué aux succès récents des Bleues, notamment dans la refonte de leur jeu offensif, entamée après une décevante quatrième place lors de l’Euro 2022. Sous son impulsion, les Bleues ont conquis le titre mondial en 2023, un aboutissement qui a conforté la Fédération française de handball (FFHB) dans son choix de le promouvoir à la tête de l’équipe.

Gardillou, apprécié pour son approche humaine et son sens du collectif, a maintenu l’un de ses rituels de préparation : distribuer des sucettes Chupa Chups à chaque membre du staff et aux remplaçantes avant chaque match. « C'est un moment de connivence, un prétexte pour sourire », explique-t-il, symbolisant son attachement à la convivialité et au bien-être du groupe.

Un staff renouvelé mais une continuité assurée

En prenant les rênes de l’équipe, Sébastien Gardillou a également renforcé le staff technique, tout en assurant une continuité avec l’héritage laissé par Krumbholz. Amandine Leynaud, ancienne gardienne emblématique, est promue au poste d'adjointe en charge des gardiennes, tandis que David Burguin, jusqu’ici responsable de l’analyse de la performance, joue un rôle élargi. Gardillou justifie ces promotions en soulignant la qualité de leur travail : « J’ai à cœur d’avoir les meilleurs à chaque poste », déclare-t-il. Ces changements visent à renforcer la cohésion et l’efficacité du groupe, alors que l’équipe se prépare à défendre ses ambitions lors de l’Euro.

Un premier test face à la Hongrie

La double confrontation contre la Hongrie cette semaine, avec un premier match à Toulon et un second à Tremblay, représente un véritable test pour l’équipe de France. Si l’objectif principal est de préparer l’Euro, ces rencontres amicales permettent aussi à Gardillou d’évaluer de nouvelles joueuses en l’absence de certaines cadres. Estelle Nze Minko, capitaine de l’équipe, ainsi que Chloé Valentini, Pauletta Foppa et Laura Flippes, ne participeront pas à ces matchs, ayant été laissées au repos après une saison intense. Méline Nocandy, quant à elle, est absente pour cause de blessure.

C’est Tamara Horacek, demi-centre de 29 ans et déjà forte de 95 sélections, qui portera le brassard de capitaine par intérim. Horacek, qui a pris une nouvelle dimension lors du Mondial 2023, est vue par Gardillou comme un choix naturel pour assurer cette transition, en attendant le retour de Nze Minko pour l'Euro.

De nouvelles opportunités pour les jeunes joueuses

L'absence de plusieurs cadres ouvre la porte à de nouvelles joueuses pour s'illustrer. Sébastien Gardillou a fait appel à quatre joueuses : Marine Dupuis (32 ans), Suzanne Wajoka (23 ans), Coura Kanouté (21 ans) et Clarisse Mairot (23 ans). Cette dernière, arrivée à Brest à l'intersaison en provenance de Besançon, est une arrière qui s’affirme de plus en plus et pourrait se voir offrir une opportunité pour figurer dans la sélection finale pour l’Euro.

Un staff technique incomplet, mais des ambitions intactes

Si l’équipe technique est partiellement renouvelée, certaines positions restent encore à pourvoir, notamment celle du préparateur physique. Sébastien Gardillou souhaite collaborer avec Christophe Keller, expert en préparation physique, qui a aidé plusieurs grands athlètes français à revenir au plus haut niveau. Cependant, des difficultés administratives empêchent pour l'instant cette collaboration, alors que le dossier a été remonté jusqu’au ministère des Sports. Ce contretemps pourrait compliquer la préparation physique des Bleues avant l’Euro, mais Gardillou reste confiant et déterminé à trouver une solution.

Conclusion : un nouveau défi à l’horizon

Avec cette première confrontation face à la Hongrie, les vice-championnes olympiques entament leur parcours vers l’Euro 2024 sous la houlette de leur nouveau sélectionneur. Sébastien Gardillou, bien qu'héritier de l’ère Krumbholz, imprime déjà sa marque avec une approche axée sur le collectif et la gestion humaine. Les Bleues devront surmonter les absences de certaines joueuses clés tout en intégrant de nouveaux talents pour espérer décrocher un nouveau titre européen. Le rendez-vous est pris à partir du 28 novembre pour voir si cette nouvelle ère mènera les Bleues vers de nouveaux sommets.

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