La Hongrie surprend la France

L’équipe de France féminine de handball a connu une rentrée délicate, jeudi soir, en s'inclinant face à la Hongrie (30-27) lors d'un match amical de préparation pour l'Euro 2024. Ce match marquait également les débuts du nouveau sélectionneur Sébastien Gardillou, successeur d’Olivier Krumbholz, qui a amorcé une phase de transition pour les Bleues, avec un groupe remanié en l'absence de plusieurs cadres laissées au repos.

Une nouvelle ère qui démarre difficilement

Sébastien Gardillou, ancien adjoint d’Olivier Krumbholz et architecte de la refonte offensive de l’équipe de France, entamait un nouveau chapitre à la tête des Bleues. Mais cette première rencontre n’a pas tourné à l’avantage de ses joueuses, confrontées à une équipe hongroise plus en place.

Les Françaises ont peiné à trouver leurs repères, accumulant les erreurs techniques avec plusieurs ballons perdus sur des incompréhensions et des passes mal ajustées. Les face-à-face manqués devant la gardienne hongroise Zsofi Szemerey ont également coûté cher. Laura Glauser, la gardienne française, a reconnu après le match : « On n'aime pas perdre, et encore moins de cette manière-là. Le match était à notre portée, on aurait pu gagner. Il a manqué des arrêts de ma part, et on a aussi été en échec au tir. La gardienne en face nous a fait beaucoup de mal. »

Des changements et des joueuses en quête de repères

Ce match a permis à plusieurs nouvelles têtes de se révéler, parmi lesquelles Marine Dupuis (32 ans), Suzanne Wajoka (23 ans), Coura Kanouté (21 ans) et Clarisse Mairot (23 ans). Ces jeunes joueuses symbolisent le début d’une « nouvelle épopée » pour les Bleues, qui doivent composer avec l'absence temporaire de certaines cadres, ménagées pour cette phase de préparation.

Si l'issue du match a été décevante, l’équipe de France a montré du caractère en revenant au score après avoir été menée de cinq buts. Cette remontée, bien qu'inachevée, a permis aux Bleues de nourrir l’espoir d’un renversement tardif, jusqu’à ce qu’un jet de 7 mètres raté par Sarah Bouktit en toute fin de match ne scelle le sort de la rencontre. La gardienne hongroise Zsofi Szemerey, coéquipière de Bouktit en club, a réalisé une parade décisive à ce moment crucial, empêchant ainsi les Bleues de recoller au score et de rêver à un hold-up.

Revanche attendue samedi à Tremblay

Malgré cette défaite, tout n'est pas à jeter pour l'équipe de France, qui aura l’opportunité de prendre sa revanche dès samedi à Tremblay, lors d'une seconde confrontation face à la Hongrie. Ce match retour permettra à Gardillou et à son staff de tirer des enseignements et de continuer les ajustements nécessaires avant l’Euro, qui se déroulera du 28 novembre au 15 décembre en Autriche, Hongrie et Suisse.

Pour Orlane Kanor, cette période est avant tout une phase de transition et de reconstruction : « On est en reconstruction », a-t-elle déclaré après le match. Une reconstruction qui passe par des tests, des erreurs et des ajustements, mais qui vise à renforcer la cohésion du groupe et à trouver les automatismes qui leur permettront de briller lors du championnat continental.

Une équipe en transition mais pleine de promesses

Les Bleues sont actuellement dans une phase où l'expérimentation est nécessaire, avec l’introduction de nouvelles joueuses et de nouvelles dynamiques sous la direction de Gardillou. La défaite contre la Hongrie, bien que frustrante, fait partie d’un processus d’évolution qui permettra à l’équipe de se renforcer et d’être prête pour les échéances à venir.

En attendant, les Françaises devront rapidement corriger leurs erreurs et mieux ajuster leurs automatismes pour espérer une meilleure performance samedi, où elles auront l’occasion de montrer leur capacité à rebondir. Cette nouvelle aventure sous Gardillou ne fait que commencer, et les Bleues comptent bien prouver qu'elles sont prêtes à relever les défis qui se présentent à elles dans les semaines à venir.