Dika Mem a le soutien de toute une équipe autour de lui

L’équipe de France de handball, unie dans la victoire comme dans la défaite, s’est ralliée autour de Dika Mem, l’arrière droit du FC Barcelone, cible de vives critiques après la défaite des Bleus en quarts de finale contre l'Allemagne. Ce match, perdu 34-35 après prolongation, a été marqué par une passe fatale de Mem, qui a permis à l’Allemand Renars Uscins d'arracher la prolongation dans les dernières secondes du temps réglementaire. Pourtant, ses coéquipiers et la Fédération française de handball ont immédiatement pris sa défense, soulignant le caractère collectif de cet échec.

Une erreur sous les projecteurs

Mercredi, alors que la France menait d'un but (29-28) à six secondes de la fin, un temps mort stratégique a été appelé. C’est juste après cette pause que Dika Mem, cherchant à sécuriser la victoire, a fait une passe interceptée par Uscins, qui a égalisé pour l'Allemagne, menant à une prolongation fatale pour les champions olympiques 2021. Cet incident a immédiatement placé Mem sous une intense pression médiatique et critique, notamment sur les réseaux sociaux.

Cependant, dès la fin du match, les coéquipiers de Mem ont cherché à le rassurer et à le remotiver pour la prolongation. Nikola Karabatic, une légende du handball français dont la carrière s'est brutalement arrêtée avec cette défaite, a expliqué : « On a essayé de lui dire que ce n'était pas grave, qu'il fallait aller de l'avant. Que c'était un fait de match. » De son côté, Elohim Prandi a rappelé que Mem est « l'un des meilleurs joueurs du monde » et que malgré ses dix buts inscrits durant la rencontre, « il a le droit de se tromper ».

Un mea culpa douloureux

Dika Mem, loin de se dérober, a exprimé ses sentiments dans un mea culpa poignant. « C'est un sentiment de culpabilité que je n'ai jamais ressenti et que je ne souhaite à personne. J'ai l'impression d'avoir trahi l'équipe », a-t-il déclaré après le match. Ces mots reflètent l’immense pression ressentie par l’athlète et la conscience aiguë de l’impact de son erreur.

Le soutien inconditionnel de la Fédération

Jeudi, face à l'avalanche de critiques, la Fédération française de handball est montée au créneau pour défendre son joueur. Philippe Bana, président de la Fédération, a souligné la nécessité de modérer les critiques en ligne : « C'est une violence à laquelle il faut faire attention. On est attentifs à ce que ça ne prenne pas des proportions comme avec Vincent Gérard. » Ce dernier avait lui aussi subi une campagne de haine en ligne après la finale mondiale de 2023. Bana a rappelé que la défaite contre l'Allemagne est un échec collectif, pointant les nombreuses occasions manquées avant l’erreur de Mem : « C'est un peu facile de lui tomber dessus, d'accabler un gars qui a mis dix buts. Avant cela, il nous tient à bout de bras. »

Les Bleues solidaires

La solidarité autour de Dika Mem s’est étendue au-delà de l’équipe masculine. Après leur victoire en demi-finale contre la Suède (31-28 a.p.), les joueuses de l'équipe de France féminine ont également exprimé leur soutien. Méline Nocandy, évoquant la pression de ces moments décisifs, a déclaré : « On a tous droit à l'erreur... si vous voulez parler de Dika Mem. Si j'avais fait la même, je ne pense pas que vous seriez devant moi là. J'ai raté des shoots, tout n'a pas été parfait. Mais c'est humain. » Ces paroles montrent que l’esprit d’équipe et la compréhension des difficultés rencontrées dans des situations de haute pression sont partagés par l'ensemble des joueurs et joueuses.

Un regard vers l'avenir

Malgré la déception, l’équipe de France de handball, forte de son unité, se prépare déjà à tourner la page et à apprendre de cet échec. Pour Dika Mem, cette épreuve, bien que douloureuse, est l’occasion de grandir et de revenir plus fort, soutenu par ses coéquipiers, la Fédération, et les vrais supporters qui continuent de croire en lui. Le handball, comme tout sport, est fait de hauts et de bas, et c’est dans les moments difficiles que l’esprit d’équipe se révèle véritablement.