France - Portugal: pour la passe de trois victoires

Déjà qualifiée pour le tour principal de l’Euro 2024 de handball féminin grâce à ses victoires contre la Pologne (35-22) et l’Espagne (24-22), l’équipe de France féminine affronte le Portugal ce lundi soir à Bâle (Suisse). Ce match sans enjeu, face à un adversaire déjà éliminé, sera l’occasion pour les Bleues de continuer à travailler leur jeu avant les grandes échéances à venir.

Un parcours maîtrisé mais encore perfectible

Les deux premières rencontres des Françaises dans cet Euro ont montré leur potentiel mais aussi des aspects à améliorer. Si elles ont brillé contre la modeste équipe de Pologne lors du match d’ouverture, l’affrontement face à l’Espagne a révélé quelques lacunes, notamment en attaque et dans la constance défensive.

Face aux Espagnoles, il a fallu un penalty décisif de Grace Zaadi à 48 secondes du terme pour sceller une victoire arrachée dans la douleur. La défense, souvent force de cette équipe, n’a montré sa solidité qu’en toute fin de rencontre. Malgré tout, ce deuxième succès a assuré leur qualification pour le tour principal à Debrecen (Hongrie).

Un match à jouer sérieusement, sans pression

Bien que le Portugal ait déjà concédé deux défaites dans cette phase de groupes, les Françaises abordent cette rencontre avec sérieux. La jeune arrière Clarisse Mairot résume bien l’état d’esprit des Bleues :

« On ne va pas prendre cette rencontre à la légère mais l’utiliser comme un match de travail. Car on accumule de la confiance quand on gagne. »

Grace Zaadi, cadre de l’équipe et l’une des rares championnes d’Europe 2018 encore présentes, insiste également sur l’importance de maintenir un niveau de jeu élevé :

« Si on gagne sans montrer un bon jeu, on ne sera pas satisfaites et ça va créer le doute. Il faut continuer à avancer et gagner encore en capital confiance. »

Préserver les cadres et intégrer les nouvelles

Avec une compétition intense qui pourrait inclure jusqu’à neuf matchs en dix-huit jours pour les finalistes, le sélectionneur Sébastien Gardillou envisage de gérer avec prudence le temps de jeu de ses joueuses.

Des rotations pourraient permettre à des éléments comme Alicia Toublanc, Déborah Lassource ou Floriane André, encore peu utilisées, de montrer leur potentiel. Mais Gardillou reste clair sur sa stratégie :

« Les cadres commenceront pour que l’équipe prenne rapidement de l’avance, et je ferai des rotations si je le décide. »

Une gestion mesurée, visant à maintenir un équilibre entre intensité et préservation de la condition physique, dans un tournoi où l’usure physique peut être déterminante.

Objectif Debrecen : franchir un nouveau palier

Après le match contre le Portugal, les Bleues voyageront mardi en Hongrie, où elles disputeront deux rencontres cruciales, jeudi et vendredi, pour tenter de se qualifier pour les demi-finales.

La capitaine Estelle Nze Minko, légèrement diminuée physiquement ces derniers jours mais toujours présente sur le terrain, met en garde :

« Le niveau va encore monter, et si on veut avoir le maximum de chances d’aller loin, il va falloir prendre tous les matches au sérieux. »

Cette exigence reflète l’ambition des Bleues, considérées comme l’une des favorites pour le titre, qui cherchent à retrouver les sommets européens après leur dernier sacre continental en 2018.

En résumé : Un match pour peaufiner les réglages

La rencontre contre le Portugal est une étape clé pour les Bleues dans leur quête du titre. Si l’absence de pression liée au résultat leur permet de travailler sereinement, l’enjeu est ailleurs : gagner en fluidité offensive, resserrer la défense et intégrer pleinement l’ensemble du groupe.

Avec leur expérience et un collectif riche, les Bleues espèrent se présenter à Debrecen dans les meilleures conditions pour viser la finale le 15 décembre à Vienne. Mais comme le rappelle leur sélectionneur, « chaque minute sur le terrain doit être exploitée au maximum ».

Les championnes du monde sont en route pour de nouveaux sommets.