La première liste de Sébastien Gardillou à la tête des bleues est connue

Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France féminine de handball, Sébastien Gardillou, a dévoilé sa première liste de joueuses pour les matches amicaux contre la Hongrie, prévus les 24 et 26 octobre à Toulon et Tremblay-en-France. À peine trois semaines après avoir pris les rênes des Bleues, Gardillou, ancien adjoint d’Olivier Krumbholz, met déjà en œuvre sa vision et opte pour un subtil mélange d'expérience et de nouveauté, avec la volonté affichée de préparer sereinement le prochain Championnat d’Europe.

Un renouvellement réfléchi : le repos des cadres

Face à une saison olympique éprouvante qui a laissé des traces, Sébastien Gardillou a choisi de ménager plusieurs cadres de l'équipe. Les médaillées d'argent des Jeux de Paris — Estelle Nze Minko, capitaine et leader de l’équipe, ainsi que Chloé Valentini (ailière gauche), Pauletta Foppa (pivot) et Laura Flippes (arrière droite) — ont été laissées au repos pour ces deux rencontres amicales. Ce choix s'inscrit dans une volonté de préserver l'intégrité physique de ces joueuses, tout en permettant à de nouvelles têtes de se faire une place dans le groupe. Le retour de ces joueuses clés est cependant attendu fin novembre pour entamer la préparation du Championnat d'Europe en Suisse, Hongrie et Autriche (du 28 novembre au 15 décembre).

Parmi les absences notables, la gardienne Cléopâtre Darleux n'a pas non plus été retenue. Après deux mois sans compétition et alors qu’elle vient tout juste de s’engager avec Metz, l’incertitude plane toujours sur la poursuite de sa carrière internationale. Sa situation sera surveillée de près dans les mois à venir, alors que l’équipe se projette déjà vers de nouveaux défis.

Place à la jeunesse : sept nouvelles joueuses convoquées

Gardillou a décidé d’insuffler un vent de fraîcheur en appelant sept nouvelles joueuses pour ces rencontres amicales. Parmi les néophytes figurent les ailières gauches Marine Dupuis et Suzanne Wajoka, ainsi que les arrières gauches Coura Kanouté et Clarisse Mairot. Ces joueuses, issues de clubs français performants, ont impressionné par leurs prestations en championnat et auront l’occasion de se frotter au haut niveau international.

Ce renouvellement s'accompagne également du retour de joueuses ayant déjà fréquenté l’équipe de France mais qui n’avaient pas participé aux derniers Jeux olympiques. Floriane André, Pauline Coatanea, Déborah Lassource et Océane Sercien-Ugolin, absentes de la dernière grande compétition, retrouvent ainsi les Bleues avec la ferme intention de prouver qu’elles méritent une place dans le groupe. Ces éléments offriront à Gardillou de précieuses options, notamment en défense, secteur toujours crucial pour rivaliser avec les meilleures nations.

Un groupe équilibré pour construire l’avenir

La liste dévoilée par Gardillou témoigne de son intention de bâtir une équipe à la fois compétitive et tournée vers l’avenir.

Le groupe complet:

Gardiennes (3) : Floriane André, Laura Glauser, Hatadou Sako.

Ailières gauches (3) : Marine Dupuis, Coralie Lassource, Suzanne Wajoka.

Arrières gauches (4) : Orlane Kanor, Coura Kanouté, Clarisse Mairot, Méline Nocandy.

Demi-centres (3) : Camille Grandveau, Tamara Horacek, Grâce Zaadi.

Arrières droites (2) : Déborah Lassource, Océane Sercien-Ugolin.

Ailières droites (3) : Pauline Coatanea, Alicia Toublanc, Julie Granier.

Pivots (2) : Fanta Bouktit, Astride Ondono.

Avec ce mélange de jeunes talents et de joueuses d’expérience, l’équipe de France entend tester de nouvelles combinaisons et affiner ses automatismes avant les échéances européennes. Le duo d'arrières gauches, composé d'Orlane Kanor et de Méline Nocandy, devrait apporter une solide base offensive, tandis que la polyvalence de Tamara Horacek et de Grâce Zaadi au poste de demi-centre sera précieuse pour organiser le jeu.

Un défi pour Sébastien Gardillou

Ces deux rencontres amicales face à la Hongrie ne sont pas qu'un simple tour de chauffe. Elles seront l’occasion pour le nouveau sélectionneur de tester ses choix tactiques et de voir comment ses nouvelles recrues s’intègrent au collectif. « Nous devons penser à l’avenir tout en respectant ce que cette équipe a construit ces dernières années », a déclaré Gardillou. Pour lui, l'objectif est clair : renforcer la profondeur de l’effectif tout en consolidant les fondations posées par son prédécesseur, Olivier Krumbholz, qui a marqué l'histoire de l'équipe de France.

En tenant compte des périodes de repos nécessaires aux cadres, cette stratégie pourrait s’avérer payante à long terme. Le Championnat d'Europe approche, et Gardillou semble déterminé à arriver avec un groupe complet et affûté, capable de rivaliser avec les meilleures équipes du continent.

Le Championnat d’Europe en ligne de mire

Alors que l’équipe entame une nouvelle olympiade, cette première liste marque le début d’un processus de renouvellement que Sébastien Gardillou souhaite mener avec prudence. Les cadres reviendront pour les grandes échéances, mais ces matches amicaux serviront de tremplin pour celles qui aspirent à s’imposer dans le collectif tricolore. Pour les nouvelles venues, ces deux rencontres seront l'occasion de prouver leur valeur et de gagner leur place dans un groupe en reconstruction.

Les attentes sont grandes pour cette équipe qui a su séduire par son style de jeu dynamique et sa capacité à performer dans les moments décisifs. Si ces deux matches contre la Hongrie permettront de tirer des enseignements précieux, le véritable test sera le Championnat d’Europe. À Gardillou et à ses joueuses de saisir cette opportunité pour continuer à faire briller les Bleues sur la scène internationale.

En conclusion, cette première liste de Sébastien Gardillou est un signe prometteur de ce qui pourrait être une nouvelle ère pour le handball féminin français. Elle met en avant des jeunes talents, tout en préservant les forces vives pour les échéances futures. Une démarche ambitieuse qui, si elle porte ses fruits, pourrait conduire les Bleues à de nouveaux sommets dans les années à venir.