Benjamin Thomas en recherche de médaille sur l'omnium

Nico Par Nico

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Double champion du monde et favori pour l'or olympique, Benjamin Thomas, le Français de 27 ans, s'apprête à conquérir l'omnium ce jeudi. L'athlète de Cofidis, qui avait manqué de peu le podium à Tokyo en terminant quatrième, nous plonge au cœur des quatre épreuves de cette discipline complexe et exigeante : le scratch, le tempo, l'élimination et la course aux points. Voici un aperçu détaillé de chaque épreuve et des différentes stratégies selon Thomas.

Le Scratch : « La moins compliquée »

« C'est la moins compliquée, s'apparente à une course sur route sur dix kilomètres où le premier à franchir la ligne est déclaré vainqueur. On peut prendre des tours, c'est-à-dire que si un ou plusieurs coureurs s'échappent et rejoignent le peloton, ils seront classés devant. Il y a plusieurs stratégies : soit l'attente pour un sprint final, soit partir à l'attaque dès le début pour créer des échappées.

C'est aussi très tactique. On observe les autres, ça roule vite (entre 55 et 60 km/h) et les quatre ou cinq derniers tours sont cruciaux. Finir dans les six-sept premiers est un bon résultat et permet d'assurer pour la suite. »

Le Tempo : « La machine à laver »

« Le tempo est une véritable essoreuse. Toujours sur dix kilomètres, les cinq premiers tours sont libres et à partir du cinquième tour jusqu'à l'arrivée, il y a 35 sprints où chaque premier coureur qui passe la ligne marque un point.

Il faut être hyper-concentré, visualiser les coureurs en forme, rester dans leur roue. Cette course est physiquement exigeante, on roule à 65-70 km/h et on développe des pics de puissance de 800-900 watts. Il est crucial de faire partie de l'échappée de deux à quatre coureurs pour espérer finir sur le podium de l'omnium. »

L’Élimination : « La plus stressante »

« C'est l'épreuve la plus stressante avec un sprint tous les deux tours où le dernier est éliminé. Le départ est crucial et il faut jouer des coudes, se servir des adversaires pour remonter et ne pas se retrouver en mauvaise posture.

Le contact n'est pas autorisé mais en pratique, il y a souvent des frictions, comme à Tokyo où c'était très agressif. Les dix derniers coureurs ressentent la fatigue, mais c'est jouissif de venir enfermer les adversaires et les dépasser sur la ligne. Il est possible de s'économiser pour la course aux points, mais je n'aime pas ça, c'est un aveu de faiblesse. »

La Course aux Points : « Le moment décisif »

« La course aux points est le bouquet final, la plus longue avec près de 25 kilomètres d'effort en 26-27 minutes. On peut prendre un tour ou marquer des points tous les dix tours. La tendance est de sortir des gros sprints, se reposer tactiquement sur les adversaires entre les sprints.

Avant le départ, on fait un point sur le classement mais il faut s'adapter en permanence. Les changements de stratégie sont fréquents et il faut toujours être attentif au décompte des points avec l'aide du coach en bord de piste.

C'est l'épreuve la plus importante car elle peut tout changer. C'est celle que je préfère, surtout le moment où tu assommes la course, où tu montes sur le podium d'un coup et valides ça jusqu'à l'arrivée. C'est grisant. »

En Route pour l'Or

Benjamin Thomas, grâce à son expérience et sa maîtrise des quatre disciplines de l'omnium, est en bonne position pour viser l'or olympique. Après une quatrième place frustrante à Tokyo, il revient avec une détermination renouvelée pour s'imposer à Paris. Avec sa capacité à lire les courses et à s'adapter aux stratégies de ses adversaires, Thomas est prêt à briller sur la scène olympique et à offrir à la France une médaille tant attendue dans cette discipline exigeante. Les yeux de tous les amateurs de cyclisme seront rivés sur lui ce jeudi, espérant voir le champion du monde rééditer ses exploits et conquérir le sommet olympique.

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