Euro 2024 de handball: qui sont les favorites?

Nico Par Nico

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Quatre mois après leur duel mémorable en finale des Jeux olympiques de Paris, la Norvège et la France dominent à nouveau les pronostics pour l’Euro féminin de handball 2024, qui se déroule en Suisse, Hongrie et Autriche. Malgré des bouleversements majeurs dans leurs effectifs respectifs, ces deux puissances du handball semblent encore une fois destinées à briller.

Les grandes favorites : Norvège et France

Norvège : Une force de la nature malgré des absences de taille

Championne olympique en août dernier (victoire 29-21 contre la France), la Norvège aborde cet Euro avec une équipe remaniée. La retraite de Stine Oftedal, l’une des meilleures meneuses de jeu au monde, et l’absence pour maternité de Nora Mørk, star du poste d’arrière droite, marquent la fin d’une époque. Pourtant, l’équipe scandinave reste redoutable grâce à :

Henny Reistad, la joueuse incontournable de l’équipe.

Sa paire de gardiennes d’élite, Lunde-Solberg, véritables murs défensifs.

En outre, ce tournoi revêt une importance symbolique pour leur entraîneur emblématique, Thorir Hergeirsson, qui prendra sa retraite après 15 ans à la tête de la sélection norvégienne.

France : Une transition sous haute surveillance

Côté français, l’Euro marque le début d’une nouvelle ère. Sébastien Gardillou, ancien adjoint d’Olivier Krumbholz, a pris les rênes après le départ du mythique sélectionneur. Si les absences de Méline Nocandy (blessée) et de Cléopâtre Darleux (non sélectionnée) sont notables, les Bleues alignent un effectif presque intact. Le trio Estelle Nze Minko, Pauletta Foppa et Tamara Horacek reste au cœur de l’attaque française, et leur moitié de tableau, relativement favorable, pourrait leur permettre de briller.

Cependant, les débuts de saison mitigés des Françaises, avec deux défaites pour deux victoires en matches de préparation, interrogent sur leur capacité à retrouver rapidement leur niveau de domination.

Les outsiders ambitieux : Danemark et Suède

Danemark : Une reconstruction ambitieuse

Après avoir enchaîné quatre podiums internationaux consécutifs, le Danemark espère enfin décrocher l’or. Cependant, le sélectionneur Jesper Jensen a surpris en se passant de piliers comme Sandra Toft et Kathrine Heindahl. Malgré ces choix audacieux, les Danoises restent compétitives grâce à des joueuses expérimentées, notamment Kristina Jörgensen et les sœurs Rikke et Sarah Iversen.

Suède : La fin d’un plafond de verre ?

La Suède, qui a tenu tête à la France en demi-finales des JO (défaite 31-28 après prolongation), revient avec un groupe complet et expérimenté. Sous la direction de Jamina Roberts, véritable star de l’équipe, les Suédoises espèrent dépasser leur plafond de verre : les demi-finales. Placées dans la même moitié de tableau que la France, elles auront une belle opportunité de faire sensation.

Les challengers : Pays-Bas et Hongrie

Pays-Bas : Une quête de renouveau

Les Pays-Bas, titrées championnes du monde en 2019, cherchent à retrouver les sommets. Sous la houlette de leur nouveau sélectionneur Henrik Signell, elles alignent une équipe expérimentée autour de Lois Abbingh. Cependant, l’absence de leur star Estavana Polman et le forfait volontaire de Kelly Dulfer compliquent leur tâche.

Hongrie : L’espoir d’une surprise à domicile

Pays hôte, la Hongrie mise sur une équipe jeune et séduisante emmenée par la talentueuse demi-centre Petra Vamos. Après avoir battu la France en amical (30-27), les Hongroises pourraient jouer les trouble-fêtes dans la moitié de tableau des Bleues.

Un outsider en retrait : l’Allemagne

Enfin, l’Allemagne espère rebondir après une performance décevante aux JO (8e place). Toujours portée par sa scoreuse Emily Bölk, la sélection allemande a pour objectif de monter en puissance en vue de son Mondial à domicile en 2025. Cependant, avec la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas dans leur moitié de tableau, l’accès aux demi-finales semble difficile.

Un tournoi ouvert mais dominé par les favorites

L’Euro 2024 s’annonce passionnant, avec des favorites solides mais aussi des challengers prêts à surprendre. Alors que la Norvège souhaite offrir une sortie triomphale à Thorir Hergeirsson, la France espère confirmer sa transition réussie sous la direction de Sébastien Gardillou. Les prochains jours nous diront si ces deux équipes justifient une fois de plus leur statut de grandes favorites ou si un outsider viendra bouleverser la hiérarchie européenne.

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